Histoire du territoire d’accueil et immigration – 20ème séminaire MOTI
L’histoire d’une région, d’une vallée est souvent objet de recomposition mémorielle. De cette recomposition naît un ensemble de marqueurs (édifices politiques, religieux, culturels, industriels, monuments, plaques de rue…) choisis dans une optique idéologique et/ou politique pour faire patrimoine.
Comment les personnes issues de l’immigration peuvent-elles adhérer à ce patrimoine qui parfois entre symboliquement en conflit avec les valeurs élaborées dans le cadre de mémoires communautaires relatives aux pays sources.
Au cours de ce séminaire, nous étudierons comment cette dimension patrimoniale de l’histoire peut-elle être envisagée comme un espace de médiation et non comme un espace de conflit ? Quelle est la place de la mémoire dans ce processus ? Quelle est la part de la conscience et de la verbalisation de ce processus ?
Les quelques questions suivantes orienteront le débat :
Comment les « objets » de l’histoire locale fondateurs des identités culturelles peuvent-ils devenir des supports à des pratiques de médiation symbolique ? Quelle est l’importance de l’enseignement de cette histoire dans le cadre d’une pédagogie interculturelle ? Quelle connaissance et quelle conscience les « autochtones » ont du poids symbolique de cette histoire ? Comment les allochtones la perçoivent ? Comment inventorier les éléments historiques locaux pouvant générer des conflits mémoriels et ceux générant des compromis possibles utiles à la médiation.