Carnaval
Temps de réjouissances profanes, depuis l’Épiphanie jusqu’au mercredi des Cendres. Cet évènement est producteur de nombreux récits, de chants, mais peut aussi se structurer en écho à des récits de la littérature orale.
Carne-levare ou carnelevanem : « enlève la chair » est l’une des étymologies les plus répandues du mots carnaval. Cette étymologie ferait allusion à une période où l’on « ôtait la chair », où l’on consommait une dernière fois la cuisine « grasse » avant d’entrer en Carême. Période de 40 jours pendant laquelle on consommait de la cuisine « maigre » jusqu’à Pâques. C’est le temps de Carême qui a certainement donné tout leur relief aux manifestations du Carnaval. Une autre étymologie, Carrus navales : « Char naval » peut permettre de faire le lien entre les « barques voiturées » de Carnaval et les embarcations sur lesquelles Dionysos, le dieu venu de la mer, pénétrait dans les îles grecques. Le char naval de Dionysos rappelle qu’il avait franchi le seuil de l’immortalité. Cette période de Carnaval est la charnière entre l’hiver et le printemps. Pour certaines croyances populaires, c’est le moment où les âmes des morts envahissent le monde des vivants.
Carnaval réactive donc chaque année les cycles de la vie. La portée symbolique du masque y est particulièrement importante car, représentation d’un imaginaire de la mort. Dans certains contes ou dans les croyances méditerranéennes, le masque inscrit sa symbolique au-delà des motifs carnavalesques. Bien des contes de notre répertoire, mais aussi des légendes sont nourris de cette fête calendaire.