Mémoires du travail – 14ème séminaire MOTI
Après les guerres et en raison du développement industriel, beaucoup d’immigrés sont venus en France pour répondre aux besoins en main d’œuvre. Aujourd’hui comme autrefois, l’espoir de gagner l’argent nécessaire à faire vivre la famille restée au pays d’origine ou le désir de s’installer dans le pays d’accueil demeurent les principales motivations du départ.
Quelle conscience des raisons migratoires liées à ces besoins industriels est encore présente à l’esprit des « autochtones » ? Quelles démarches sont réalisées pour médiatiser cette histoire? Quelle mémoire relative à cette épopée reste transmissible dans les familles de migrant ? Où se trouvent inscrites ces mémoires ? Comment les retrouver ? Quels travaux nous renseignent sur les parts sociales accompagnant ces immigrations ? Qu’a généré comme jugement de valeur la nature du travail proposé au migrant?
Aujourd’hui, l’accès à l’emploi pour les migrants et leurs descendants est toujours aussi difficile. Comment accéder à l’emploi quand la discrimination à l’embauche se joue sur la consonance d’un nom, sur l’apparence physique ? Qu’est-ce que cette discrimination peut amener comme réactions de la part des discriminés ? Quels processus de stigmatisation découlent du cercle infernal « discrimination-chômage-marginalisation-paupérisation… »?