Jean-François Bladé
(1827 – 1900 ) Magistrat,historien et Folkloriste français. Son œuvre majeure est sa collecte des Tradition orale de Gascogne
Jean-François Bladé, (de son vrai nom, Jean François Marie Zéphyrin Bladé), publie des contes, en langue gasconne, accompagnés de leur traduction française, d’abord épars dans des revues, parfois publiés en tirés à part, puis quelques recueils.
Ses dernières publications, représentant les ouvrages les plus importants (les Contes populaires de la Gascogne chez Maisonneuve, les Contes de Gascogne chez Calman-Lévy seront qu’en français, abandonnant totalement la partie en langue gasconne.
L’édition des contes de Gascogne de 1886, chez Maisonneuve, est la plus complète. À la fin de chaque conte, une note indique le nom et l’origine du fournisseur. Le plus prolifique est le vieux Cazaux, Guillaume Cazaux (1780-1868) de Lectoure : on lui doit 23 contes (Pierre Lafforgue émet l’hypothèse que Cazaux n’aurait été qu’un prête-nom destiné à masquer les « inventions » pures et simples de Bladé, mais cette spéculation n’est pas étayée par des preuves formelles) ; Pauline Lacaze, de Panassac (Gers) ; Marianne Bense, du Passage d’Agen (Lot-et-Garonne), servante de son oncle, l’abbé Prosper Bladé ; Catherine Sustrac, de Sainte-Eulalie, commune de Cauzac, canton de Beauville (Lot-et-Garonne) ; Cadette Saint-Avit, du Castéra-Lectourois, servante ; Isidore Escarnot, de Bivès (Gers), jeune bouvier ; ainsi que madame Lacroix, née Pinèdre, de Bon-Encontre (Lot-et-Garonne), belle-mère de Bladé, sont les principaux informateurs. Il faut ajouter la reprise de textes écrits, telles les chroniques de Dompnier de Sauviac. Si la plupart des informateurs sont illettrés, d’autres ont une instruction assez poussée. D’autre part, il remarque que les années passant, la tradition orale tend à être supplantée par la lecture : il note qu’il trouve dans certaines régions de l’Armagnac des contes qu’il n’y avait pas trouvés au début de ses recherches, et attribue ce fait, forfanterie de sa part ou pas, à la diffusion de ses premiers ouvrages. Par rapport à l’importance du corpus des Contes, on a reproché à Bladé la relativement faible quantité de ses informateurs, et le fait que nombre d’entre eux étaient ses proches, voire de sa propre famille (son oncle, sa belle-mère, son fils alors très jeune).
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